IL NE PARLE PAS, IL SEMBLE TRISTE QUE FAIRE!
La dépression n’est pas une pathologie spécifique à l’adulte, certains enfants aussi sont concernés et présentent des troubles dépressifs,
les symptômes psychologiques de dépression chez le jeune enfant doivent alerter l’entourage et conduire systématiquement à une consultation vers un médecin ou un psychologue.
Avis du psychologue
A partir de 2 ans l’enfant poursuit sa rencontre avec la vie, découvre sur le plan psychologique ses pulsions ( sexuelles, d’auto-conservation, de vie, de mort…), ressent sur le plan psychologique des angoisses (de castration, devant un danger réel…) et vie les problèmes liés aux complexes (d’Oedipe, de castration…).
A travers ses vécus, l’enfant apprend à dépasser le problème de ses craintes sur le plan psychologique et à poursuivre son développement psychologique et cognitif.
A partir de 2 ans l’enfant est dans une phase de développement psychologique conditionné par un fonctionnement égocentrique, l’enfant est dans une forme de « toute puissance » ne laissant a priori que peu de place à l’apparition psychologique d’un état dépressif. Le contexte familial ou social dans lequel évolue l’enfant est souvent à l’origine de ses symptômes liés à un problème de mal être, d’un basculement dans un état psychologique dépressif ou une dépression :
- Dépression psychologique d’un parent
- Maladie ou hospitalisation d’un parent
- Problème d’absence de la mère ou du père
- Perte d’un parent, d’un grand parent, d’un ou d’une ami(e), d’un animal familier
- Arrivée d’un frère ou d’une sœur
- Carence psychologique affective
- Problème de manque de valorisation voire dépréciation des réalisations de l’enfant
- Problème de maltraitance
- Agression physique ou psychologique
- Racket
- Position de bouc émissaire dans un groupe social
- Handicap
- Problème de rejet de l’enfant par d’autres enfants
- Echecs amoureux de l’enfant
- Complexes physiques…
Ces traumatismes conduisent, souvent, l’enfant à de fortes difficultés psychologiques et le confronte à une impossibilité de maintien de son développement psychologique. Très rapidement, des troubles psycho-comportementaux, psycho-affectifs et cognitifs apparaissent.
Dépistage d’un état dépressif ou d’une dépression chez l’enfant
Les signes d’alertes qui doivent éveiller l’attention de l’entourage : famille, amis, employés de crèche, nourrice, professeur des écoles, en général toutes les personnes qui ont un contact régulier avec l’enfant peuvent percevoir
LES CHANGEMENTS DES COMPORTEMENTS ET LES TROUBLES PSYCHOLOGIQUES :
de comportements sociaux :
- isolement, repli sur soi, mutisme, rupture de communication, agressivité physique ou verbale, fugue, manque d’intérêt pour le jeu, évocation fréquente de la mort ou du suicide…
de comportements scolaires :
- manque d’intérêt inhabituel pour l’école, diminution de la capacité de concentration, chute des résultats scolaires, absentéisme…
de comportements alimentaire :
- Perte d’appétit, boulimie, pratique du vomissement
De changements physiques :
- Perte ou prise de poids
- Ecchymose (coups)
- Hématome (bleu)
- Constipation
- Ongles rongés
- Chute de cheveux
- Poussée d’eczéma
- Manque d’attention portée à soi (toilette, habit…)
De trouble psychologiques :
- Régression
- Tristesse
- Nervosité
- Etats anxieux
- Crises d’angoisses
- Conduite obsessionnelle
Une dépression chez l’enfant ne se traduit pas par l’apparition de l’ensemble des symptômes précédemment cités, mais la détection simultanément de plusieurs d’entre eux ; on parle alors de syndrome dépressif. Un tel constat chez un enfant doit alerter et renvoyer à une consultation médicale. Une dépression chez un enfant se soigne en thérapie individuelle et familiale, elle est souvent le symptôme apparent :
- d’un malaise et de dysfonctionnements internes à la famille
- d’une mise en difficulté de l’enfant par un environnement social étranger à la famille et fréquenté par l’enfant
- d’une différence difficile à surmonter.
Le conseil du Psychologue
- Lorsque l’enfant ne maîtrise pas encore la parole, la prudence veut de conduire l’enfant à une consultation médicale.
- Lorsque l’enfant maîtrise la parole il faut éviter les questions directes « tu te sens pas bien !», « tu ne vas pas bien », « quelque chose ne va pas », l’enfant est en souffrance et l’exprime, vous l’avez vu par des changements que vous avez remarqués, alors pas besoin de vérifier!
- Préférez l’ouverture du dialogue, l’écoute et l’observation et montrez lui qu’il est important, pour vous, que vous l’aimiez « j’ai remarqué que…et cela m’inquiète »
- Ne pas juger
- Rassurez le sur votre démarche
- Accompagnez le à une consultation médicale et engagez une prise en charge thérapeutique.
Ne perdez pas de vu:
- qu’il y a des choses que l’on ne dit pas forcément à ses proches, on les protègent
- que lorsque le malaise vient des proches, l’enfant ne dévoile que difficilement l’origine de celui-ci, il aura tendance à les protéger
Faire appel à une aide extérieure est un moyen nécessaire et «efficace pour aider l’enfant en détresse.
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