Démangeaison, nez qui coule, gêne respiratoire… sont autant de manifestations allergiques. Mieux vivre avec ses allergies nécessite tout d’abord de bien connaître l’allergène à l’origine de ces réactions indésirables et d’en privilégier l’éviction.
Repérer les allergènes, c’est déjà un grand pas vers une vie plus sereine. Ils peuvent être aussi bien alimentaires, respiratoires que de contact et con- cerner des substances aussi banales et répandues que le pollen, les poils de chat, la poussière de maison, l’une des nombreuses substances contenues dans notre nourriture, les cosmétiques ou les médicaments. Voire même la simple exposition solaire !
Ces éléments de la vie courante peuvent en- traîner des réactions inappropriées voire démesurées de notre système immunitaire pouvant parfois aller jusqu’à la mort. C’est le cas, extrême, du choc anaphylactique, heureusement rare. Le plus souvent, l’allergie se traduit par un inconfort qui va de la simple gêne ponctuelle à une dégradation majeure de la qualité de vie. La première étape en cas de manifestations évoquant l’allergie est d’aller consulter son médecin, qui parfois, avec l’aide du spécialiste, va confirmer l’allergie et s’efforcer d’identifier l’allergène responsable.
Vous voulez déclarer la guerre aux allergies ?
Allergie au soleil, allergie alimentaire (au gluten, au lait…), allergie au pollen, allergie aux poils de chat et de chien, allergie cutanée au latex, les allergies sont nombreuses et épuisent notre corps. Heureusement, il existe des moyens de dépister et comprendre leurs origines, bien que certaines allergies sont encore l’objet d’origines troubles et que la pollution environnementale n’aide en rien en terme de progression des allergies sur la population.
Il n’est pas toujours possible d’identifier cet allergène ou de s’y sous- traire. Ainsi, de nombreux traitements permettent d’agir sur les symptômes. L’arsenal thérapeutique permet, si ce n’est de guérir, de restaurer autant que possible un confort de vie. Les réactions induites par la stimulation allergénique sont mises en route par le biais de médiateurs biologiques dont certains sont bien connus comme l’histamine. Ainsi, l’un des traitements les plus répandus est représenté par la famille des antihistaminiques.
Il existe de nombreux autres médicaments qui agissent à différents niveaux de cette réaction commençant par la désensibilisation dont le principe est de permettre à l’organisme de ne plus mettre en route ces différents mécanismes au contact de l’allergène connu.
Après une enquête sur notre environnement quotidien, des tests cutanés sont alors réalisés afin de confirmer ou d’infirmer la réalité de l’allergie. D’autres médicaments, très utilisés dans la maladie allergique, sont lescorticoïdes dont l’action est plus complexe connue pour être un anti-inflammatoire puissant.
Depuis la découverte de la désensibilisation, il y a cent ans, d’énormes progrès ont été réalisés. La dernière nouveauté étant la désensibilisation par comprimé. « C’est une vraie révolution puisque, pour la première fois, le médicament sera disponible en pharmacie ! Le premier allergène en comprimé traite les allergies aux graminées et d’autres devraient suivre. Ces comprimés sont à prendre six mois par an sur une durée de trois ans ».
Pour réduire au maximum les risques de symptômes d’asthme, mieux vaut exclure rideaux, tapis, tableaux, peluches, vieilles couvertures en cas d’allergie aux acariens. Depuis quelques mois, des conseillères habitat-santé se rendent au domicile des particuliers, donnent des conseils et réalisent des prélèvements d’allergènes et de produits chimiques. « Elles interviennent à la demande du médecin lorsque l’on soupçonne le logement d’être à l’origine des maladies respiratoires. Leurs interventions sont actuellement prises en charge par certaines mutuelles mais pas par la Sécurité sociale », détaille Denis Charpin.
Plus complexe est l’allergie alimentaire que l’on détecte généralement après un accident allergique. Une ingestion de « Nutella® », par exemple, qui provoque des gonflements de la face. Depuis trois ans, les allergies alimentaires ont été multipliées par trois. Près de 8% des enfants souffrent d’allergies alimentaires et 4% des adultes.
« La désensibilisation aux allergies alimentaires n’existe pas même si des travaux de recherche sont en cours. Une fois que l’on sait à quoi on est allergique, il faut éviter de le manger à nouveau. C’est très contraignant pour la famille et cela a des conséquences sociales », explique Denis Charpin. Eviter de consommer des œufs ou de l’arachide devient alors une véritable gageure mais les allergiques n’ont pas le choix, la vigilance s’impose, basée sur la lecture attentive des étiquettes des aliments. Les tout petits doivent alors apprendre la frustration. A quelque chose malheur est bon, les familles d’allergiques alimentaires ont souvent une alimentation plus saine et équilibrée que la moyenne !
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