Femme célibataire : bourreau des cœurs ou victime des préjugés ?

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Femme célibataire : bourreau des cœurs ou victime des préjugés

Être célibataire sur le plan psychologique pose souvent problème, n’est pas toujours une place très confortable dans notre société, mais d’autant plus si le célibataire en question est une femme.

La femme célibataire fait fantasmer. D’elle, on se pose de multiples questions. Et on ne se gêne pas pour y donner des réponses toutes autant plus fantaisistes les unes que les autres.
Ce qui ressort avant tout, c’est que la femme célibataire fait peur et ceci est d’autant plus vrais lorsqu’elle a des enfants. Essentiellement aux couples, et plus précisément aux femmes mariées. Cela vous étonne? N’avez-vous jamais remarqué que l’on invite à dîner plus facilement un copain célibataire qu’une femme seule (avec enfants ou non)? De quoi avons-nous peur ? La femme célibataire serait-elle perçue comme une rivale dans l’équilibre psychologique du couple, une séductrice potentielle, une tentatrice susceptible d’ouvrir les failles latentes d’un vieux couple en quête de piment et de nouveauté ?

Femme célibataire, source de fantasmes

Au regard de la psychologie des couples, la femme célibataire suscite très certainement tous les fantasmes, et ce d’autant plus si la dite célibataire s’avère être une très belle femme. Cette femme empreinte de liberté, forcément séductrice, symbolisant la jouissance possible et une sexualité disponible, parait plus désirante et désirable, et ce sans même chercher à susciter quoi que ce soit chez le sexe opposé. N’y aurait il pas un amalgame entre liberté (supposée) et femme libérée ?
Les choses sont bien différente si cette femme célibataire est mère, les données sont alors autres. Ce n’est plus la femme que l’on perçoit, mais la mère, avec enfants elle paraît

Pour certains couple moins dangereuse. Elle ne sera pas plus invitée dans les soirées ou les repas ; effectivement, sa marmaille dérange et encombre, et les problèmes qu’elle peut avoir n’intéressent personne.

Pour d’autres couples le degrés de dangerosité s’accroît, projetant leurs fonctionnements de couple celle-ci devient une rivale sur le plan de la sexualité disponible et en recherche d’un père de substitution pour ces enfants.

Sur la femme célibataire (avec ou sans enfant) il semblerait que l’on projette tout un tas de préjugés et présupposés. Et derrière un même statut matrimonial se trouve des personnes différentes, aux vécues et aux situations toutes différentes.
Une femme célibataire ayant connu la vie de couple ou non n’est pas plus mante religieuse ou « croqueuse d’hommes » qu’une autre femme. Être célibataire, surtout si ce n’est pas choisi, est souvent vécu sur le plan psychologique comme une exclusion sociale.

On peut remarquer que pour les hommes célibataires les choses posent moins de problèmes et sont bien différentes. « le pauvre, il est tout seul, on va l’inviter à manger » se disent certains couples. Au regard de la psychologie des couples, pitié, compassion, empathie, ils n’empêchent qu’on imagine très bien une femme se débrouiller seule, alors qu’un homme, problème! il risquerait de dépérir et de mourir de faim. La femme célibataire (avec ou sans enfant) suscite beaucoup moins de sympathie et elle devra donc assumer seule ses problèmes, son quotidien et sa condition. Comme si dans son développement psychologique ce qui lui arrivait était quelque chose de voulu, choisi, voire bien mérité. Il semblerait qu’il y ait moins d’indulgence à leur égard.

Dans ce domaine, là aussi, l’égalité des sexes n’est pas au goût du jour. Alors mesdames en jupe-culottes, femmes seules ou mères célibataires (avec ou sans enfant) comme on les appellent vous n’avez plus qu’à lutter… et surtout tenir bon.

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