Ne sommes nous pas tous un peu autiste ?

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Ne sommes nous pas tous un peu autiste

Si l’on conçoit l’autisme comme une relation étrange, défensive par rapport à l’extérieur, qui produit trop de sensations impossibles à élaborer, toute personne repliée sur elle-même paraît à divers moments comme enfermée dans sa bulle autistique.

Il peut s’agir d’une personne dont la vie est trop routinière, trop proche du concret, ou certaines personnes qui ne comprennent pas les nuances du langage dans les relations sociales. Celles ci, à différents degrés s’apparentent au fonctionnement autistique. A diverses reprises durant notre vie, notre psychisme peut dériver vers la sphère autistique sans que nous ne soyons considérés comme autistes du point de vue du diagnostic.

L’avis du psychologue

Les causes de l’autisme détectées durant la période de naissance révèlent, à l’étude, une forme de dérive de la relation. Celle-ci peut être due à une certaine immaturité du cerveau du point de vue neurologique, mais aussi à la couveuse de l’enfant prématuré qui ne lui a pas permis d’établir une relation apaisante dés le début de la vie, ou bien l’enfant se sent plongé dans un monde qui lui semble d’office étrange par rapport à son monde intra utérin connu et sécurisant.

D’un point de vue psychologique, il existe une équation, à partir de laquelle la relation s’établit durant toute la vie. Ainsi selon les modes éducatifs qu’exerce la famille on développe une certaine forme de relation, les indiens, par exemple, privilégient un toucher apaisant et rassurant à partir duquel ils disent que tout l’amour maternel passe au travers de ce contact tout en mettant en place un principe d’ajustement dans cette relation de corps à corps.

La mère européenne verbalisera les gestes qu’elle déploie durant le maternage de sorte que l’enfant est plongé dans un bain verbal. Nous avons pu l’observer, durant les massages indiens des bébés, des enseignements qui ont été dispensés aux mères qui en ont fait la demande.

Une autre hypothèse est aussi de penser que, selon le déroulement de la naissance, s’établit une équation sur laquelle l’enfant construit sa relation au monde. Ainsi, l’enfant qui naît normalement en faisant l’effort de sortir par ses propres moyens a une position où il saurait se défendre déjà vis-à-vis du monde externe.

L’enfant césarisé aurait une position en attente pour que l’on vienne le chercher le solliciter pour qu’il puisse participer au monde qui l’entoure.

Combien d’enfants qui ont approché la mort de près à la naissance semblent avoir une pulsion de vie bouillonnante qui les rend capables de défenses déclinées en véritables lutteurs durant toute leur vie.

Nous avons tous en commun le repli autistique défensif vis-à-vis de l’environnement qui nous entoure. Aussi on remarquera cette position de repli à divers degrés même chez le névrotique en dépression à tel enseigne qu’il faut comprendre que la structure défensive autistique est à la base de chaque structure.

Le noyau autistique envahi l’être en difficulté psychologique. D’autant que dans la position défensive dépressive ou traumatique on est dans une position où on vient de vivre ce qui ne semble pas élaborable immédiatement. Quelles réactions produisent ces états ? Le ralentissement, le repli, la déconnexion vis-à-vis du monde externe, l’incompréhension des mots apaisants ou des stimulations de l’extérieur.

L’être parait bloqué comme incapable de se projeter dans l’avenir.
Dans une moindre mesure on constate que le principe de retrait est comparable à celui de l’autiste. On y constate cette même étrangeté dans la relation aux autres, associée parfois à des tocs comparables, aux stéréotypies qui ont pour fonction de rassurer. A tel point que l’on se demande comment on va pouvoir entrer en contact avec cet être enfermé dans son monde interne comme dans l’autisme.

Le conseil du psychologue
Nous sommes tous sujets à un fonctionnement autistique. La distinction du fonctionnement ne peut être effectuée qu’après une étude clinique et pathologique. Quelle est la raison de la demande de consultation ? Effectuer une anamnèse qui permet de tisser un canevas à partir duquel, on étudiera la relation d’objet, l’histoire de la maladie, les antécédents, l’étude de la personnalité, les symptômes, syndromes, diagnostics, et pronostic d’évolution ce que chaque psychologue réalise avant d’effectuer un travail avec son patient.

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