Vie sociale et communication face à l’handicap

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Vie sociale et communication face à l'handicap

La communication est un socle commun où chacun trouve un espace pour échanger avec l’autre.
Chaque nation a son propre langage et ses propres codes.

L’homme ne peut exister seul, il est lié à l’autre de manière vitale depuis son plus jeune âge.

La communication nous renvoie souvent à la question du langage et plus précisément à la parole, comme si cette dernière était le moyen unique de dire à l’autre ce qui est nécessaire.

Les personnes atteintes d’un handicap sont parfois mises au ban de cette communication.

Mais on n’oublie souvent que le corps parle, s’exprime, interpelle avec des moyens propres à chaque individu, le regard peut par exemple être très expressif. Communiquer avec une personne handicapée demande une attention particulière, un remaniement de ses repères habituels.

Face à une difficulté de communication, chaque protagoniste se trouve dérouté. Le langage n’est pas toujours compris, n’est pas toujours en place, il est tout simplement à décrypter et à adapter.
Quand la parole manque, quand les membres sont tétanisés, il y a souvent un détail qui n’est pas immobile. Celui-ci peut être un clignement d’Å“il. Il ne faut pas chercher à le débusquer, il faut le laisser apparaître. Il est peut-être nécessaire de prendre le temps d’écouter l’autre avant d’essayer de le comprendre.

Le chemin est long mais la patience, la simplicité sont les armes d’une nouvelle communication à créer ou à découvrir. Il est important de ne pas figer cette communication, elle doit être souple et entendue, des échanges surprenants donneront naissance à la rencontre entre deux individus.
Selon leur handicap, des personnes adoptent des moyens de communication qui leurs sont propres, certaines ont même recours à des techniques aiguisées pour se faire entendre de l’autre.

Des outils de communication se développent, il existe des machines équipées par exemple de synthèse vocale. Des personnes misent beaucoup d’espoir en ces machines qui ne sont pas toujours simple d’utilisation et éprouvent de la déception face à cette voix synthétique qui n’a pas les mêmes capacités que celle d’une personne non handicapée.

Le fantasme d’un idéal de normalité est présent. La vision de tout cet appareillage peut aussi être impressionnante et peut accentuer cette image d’une personne qui nous paraît comme une étrangère : son corps est différent, elle s’exprime avec des machines dont nous ne connaissons pas le fonctionnement.

Tout cela attise les regards des passants et peut renforcer un sentiment d’exclusion chez la personne handicapée. Ces techniques ne viennent-elles pas d’une certaine façon cristalliser le handicap ?

On constate aussi que peu de personnes ne se trouvant pas en situation de handicap connaissent les outils de communication accessibles à celle qui sont handicapées. Des campagnes d’informations, d’initiations à ces techniques permettraient certainement de favoriser des échanges à partir d’une communication dont chacun connaîtrait les codes.

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