Je ne dors plus comme avant

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Je ne dors plus comme avant

Le sommeil est indispensable à la récupération de nos forces physiques et psychiques, il est essentiel à une bonne qualité de vie. Avec l’âge, des troubles du sommeil peuvent apparaître.

En effet, après 65 ans, plus de 50% des personnes sont insatisfaites de leur nuit et 25% souffrent d’insomnie chronique.

Le sommeil des personnes âgées

De manière générale, le sommeil comporte deux stades successifs et distincts : le sommeil lent et le sommeil dit paradoxal (période de rêves). Le sommeil lent se décompose en quatre phases de profondeur croissante :

Phase 1 : endormissement
Phase 2 : sommeil léger
Phase 3 et 4 : sommeil très profond

Ce stade, durant lequel l’activité cérébrale est ralentie, est entrecoupé toutes les 90 minutes environ par le sommeil paradoxal. Ce cycle se répète quatre ou cinq fois par nuit.

Chez les seniors, l’enchaînement des cycles du sommeil va progressivement se déstructurer. On observe un morcellement des cycles. Le sommeil des personnes âgées est « décousu » et devient difficile à atteindre (l’endormissement peut atteindre 30 minutes). La période de sommeil profond, qui permet une récupération de la fatigue, diminue. Il est remplacé par le sommeil léger, moins réparateur et plus propice aux réveils fréquents. La période de sommeil paradoxal est cependant maintenue. Les cycles nocturnes sont plus courts passant de 90 à 20 minutes entrecoupés de nombreux réveils.

Les seniors ont donc un sommeil de moins bonne qualité. L’habilité à dormir diminue avec l’âge alors que les besoins sont équivalents.

Les causes des troubles du sommeil

Plusieurs éléments peuvent être à l’origine de ces troubles :

Le changement de mode de vie : l’absence d’obligations professionnelles, la diminution de l’activité physique, les siestes qui altèrent le rythme veille/sommeil entraînant un décalage des heures de coucher et de lever.

L’utilisation de médicaments pouvant perturber le sommeil et/ou l’apparition de certaines pathologies (les problèmes de prostate, le syndrome des jambes sans repos, les apnées du sommeil, les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes de la ménopause et de l’andropause…).

Le stress et l’anxiété causés par les soucis de la vie courante rendent souvent les personnes âgées insomniaques. Elles essayent de trouver des solutions à leurs problèmes au moment du coucher. Ceci entraîne évidemment des difficultés d’endormissement et une moins bonne qualité de sommeil.

L’angoisse : De nombreuses personnes deviennent soudainement inquiètes lorsque la nuit tombe. Elles éprouvent une angoisse, des peurs incontrôlées (peur de tomber malade, peur d’être cambriolé…).

La dépression : elle peut être à l’origine de troubles du sommeil.

8 conseils pour mieux dormir

  1. S’éveiller à heure fixe le matin afin de renforcer son rythme du sommeil et d’établir des heures régulières d’endormissement,
  2. Il est préférable d’attendre de ressentir une certaine fatigue avant de se coucher,
  3. Maintenir la chambre à une température convenable, ni trop chaude ni trop froide,
  4. Avoir une bonne literie et une chambre silencieuse,
  5. Pratiquer une activité physique dans la journée,
  6. Faire un repas léger le soir et éviter les boissons excitantes (café, thé, alcool…),
  7. Eviter les trop longues siestes : 15 à 20 minutes de repos suffisent,
  8. Pratiquer une activité délassante avant le coucher (lecture, promenade…).

Dans certaines circonstances, les personnes âgées ont recours aux somnifères. Ces médicaments sont efficaces mais présentent des risques d’effets secondaires indésirables en cas de consommation inadaptée ou excessive (dépendance, chutes nocturnes, troubles de la mémoire, confusion diurne, ..). Ils ne doivent être utilisés que sur prescription médicale dans le cadre de règles précises et en aucun cas par automédication.

Pour conclure, de nombreux seniors sont confrontés à des troubles du sommeil. En effet, le vieillissement entraîne divers changements physiologiques qui affectent le cycle veille/sommeil. Néanmoins, d’autres facteurs d’ordre psychologique, sociologique ou somatique peuvent perturber le sommeil. Il est important de les prendre tous en compte avant d’envisager la prise de médicaments facilitant l’endormissement.

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