Quelques conseils pour éviter les conflits de génération

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Quelques conseils pour éviter les conflits de génération

Actuellement, la France compte plus de 13 millions de grands-parents et 2 millions d’arrière-grands-parents. Il existe donc une très grande possibilité d’échanges intergénérationnels.
Mais ces échanges fortement bénéfiques sont loin d’être toujours facile nécessite une clarification des rôles et une reconnaissance de la place de chacun. Comment mieux vivre nos relations dans la richesse mutuelle et la complémentarité ?

L’avis du psychologue

Papy-Mamie/Papa-Maman

Les grands-parents ne sont pas les parents et ne doivent pas se substituer à eux. Leur rôle n’est pas celui d’éduquer, sauf bien évidemment pour ceux qui sont amenés à élever leurs petits-enfants. Le respect des rôles de chacun n’est pas toujours simple, les grands-parents doivent accepter de passer la main à leurs propres enfants, c’est-à-dire reconnaitre leur autorité, leur indépendance et leur place d’adulte.

Originaire d’un contexte culturel, social et économique différent, il arrive parfois que parents et grands-parents ne partagent pas les mêmes valeurs éducatives. Pour éviter que cette situation ne devienne source de conflits néfaste au bon développement psychologique de l’enfant, il est important et indispensable qu’ils prennent le temps de se mettent d’accord sur certaines règles élémentaires.

Les aînés par leurs vécus, leurs expériences peuvent être de bons conseils. Il peuvent parfois émettre des suggestions aux parents bien sur hors de la présence de l’enfant pour ne pas disqualifier le rôle parental et fournir à l’enfant une merveilleuse occasion de jouer de l’ambiguïté.

Conjointement ils se doivent de respecter les principes d’éducation selon lesquels sont élevés leurs petits-enfants, éviter de faire le contraire de ce qui leur est enseigné par leur parent. Néanmoins, lorsque les petits-enfants se rendent chez « papy » et « mamie » à l’occasion de vacances par exemple, ils doivent obéir aux règles de vie de la maison qui les accueille.
Il est également important de ne pas se contredire ou se critiquer en présence de l’enfant. Ce dernier est capable de faire la part des choses et de comprendre que les principes éducatifs ne sont pas les mêmes d’une génération à l’autre, par contre, les critiques lancées à l’égard de son entourage ne pourront que le déstabiliser. Si vraiment les grands-parents trouvent que certains points de l’éducation sont néfastes pour l’enfant, ils doivent s’expliquer hors de la présence de l’enfant.

Papy/Mamie et moi

Les grands-parents représentent aujourd’hui une figure centrale au sein de la famille. Leur rôle et leur place évoluent avec l’âge de leurs petits-enfants.
Pendant la petite enfance, ils peuvent jouer le rôle de compagnons de jeux. Généralement plus disponibles, moins stressés que les parents, ils permettent d’offrir aux petits-enfants de véritables espaces de récréation.
Durant l’enfance, des liens de complicité peuvent se créer. Les grands-parents sont perçus comme ceux qui permettent de découvrir le monde. Ils sont considérés comme porteur d’un savoir et d’une certaine sagesse qui ne s’apprennent pas à l’école. Ils transmettent des souvenirs, des récits de jeunesse, des anecdotes qui constituent un véritable patrimoine familial.
A l’adolescence, les grands-parents peuvent devenir des confidents. Ils offrent une oreille attentive. Ils permettent de relativiser les points de vue des parents, de prendre du recul par rapport à des situations difficiles voire conflictuelles. A l’inverse, certains adolescents se détachent de leurs grands-parents qui sont devenus « ringards » à leurs yeux. Malgré la critique, ils éprouvent souvent une profonde tendresse à leur égard.
Cette relation grands-parents / petits-enfants apporte un certain équilibre à l’enfant mais elle apporte également beaucoup aux seniors. Ce lien leur offre un nouveau but dans la vie. Les petits-enfants leurs font partager leur mode de vie, leur passion pour les nouvelles technologies (l’informatique, internet, les consoles de jeux…). Ils incitent leurs grands-parents à « rester dans le coup ». Ils participent d’une certaine manière au maintien en forme de leurs aînés.

Le conseil du psychologue

Il est important qu’une certaine harmonie intergénérationnelle s’installe. Les parents et les grands-parents n’ont pas des rôles opposés mais complémentaires. Cette complémentarité contribue à l’équilibre des enfants.
Les relations intergénérationnelles doivent être soumises à certaines règles pour éviter les conflits. Elles permettent un partage, des échanges qui sont bénéfiques à la fois pour les jeunes qui ont beaucoup à apprendre de leurs aïeux, mais également pour les aînés eux-mêmes qui vivent une nouvelle jeunesse.

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