Quand la phobie d’objet est issue de notre propre histoire

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Quand la phobie d’objet est issue de notre propre histoire

Comment ne pas transmettre ses peurs à son enfant ?

Certains troubles phobiques trouvent directement leurs origines psychologiques dans l’histoire de vie et dans le conditionnement éducatif vécu pendant l’enfance ou l’adolescence.
Rappelons que le problème de la phobie nous concerne tous à des degré plus ou moins. En effet, pour la totalité d’entre nous, de façon tout à fait incontrôlée et démesurée, certains objets ou situations induisent un problème d’ inquiétude pouvant déboucher sur une crise psychologique de panique.
Certains objets résonnent en nous et déclenchent une inquiétude psychique au point de prendre comme mode de défense psychologique la conduite d’évitement.

Exemple: « Durant mon enfance, nous allions souvent en montagne l’été. Ma mère, inquiète, me répétait sans cesse, comme un mantra, attention ou tu mets les pieds ! ne va pas dans les rochers, il peut y avoir un serpent, prends un bâton avec toi et tape l’herbe pour chasser les serpents, nous avons pris avec nous l’anti-venin mais nous sommes à 30 km de l’hôpital le plus proche et une piqure de vipère peut être mortelle. »

L’avis du psychologue

L’enfant a confiance en sa mère – repose en elle dans le cadre du psycho développement l’enfant la fonction symbolique sociale de bienveillance, d’affection protectrice, d’aimante, de « tuteur » éducatif.
Il en serait de même si le rôle était tenu par le père qui porte sur le plan psychologique pour l’enfant la fonction symbolique sociale de protecteur, de force, d’assurance ou par tout autre éducateur affectivement investi par l’enfant.
L’enfant, sous influence naturelle de son éducateur (parent ou parent de substitution) vit des ordres éducatifs qui conditionnent son devenir d’adulte. La fantasmatique développée pendant l’enfance imprégnera largement nos représentations d’adulte.

Outre le phénomène répétitoire, l’inquiétude de la mère vient renforcer le poids des propos tenus : les serpents sont forcement dangereux, ma mère en a peur.

Certaines de nos craintes psychologiques, de nos phobies font partie de notre héritage familial.
C’est ainsi que les propos tenus par la mère dans l’exemple cité peuvent devenir la source d’une phobie des serpents.
Adulte, des phobies d’objets peuvent également naître de « conditionnements ».

Le conseil du psychologue

Bien sûr que les serpents sont dangereux, et surveiller et informer les enfants sur la dangerosité de l’animal fait parti des devoirs éducatifs des parents. Mais ce qui va favoriser la cristallisation de la phobie c’est le transfert des inquiétudes psychologiques et de la panique de l’éducateur.
Pour combattre le transfert des phobies du parent sur l’enfant, le parent devra éviter le plus possible de transmettre les informations dans un mouvement et une intonation de panique, cela revient, pour le parent, à travailler sur ses ressentis mais aussi sur sa représentation imaginaire pour tendre à donner place au réel.

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