Je suis chauve et j’assume !

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Je suis chauve et j'assume !

Beaucoup d’hommes, qu’ils soient âgés ou même plus jeunes, ont à vivre avec un problème de calvitie.

Des tempes qui se dégarnissent petit à petit, à la couronne de cheveux, qui elle seule fini par préserver une partie de notre crâne, ces problèmes, peuvent, sur le plan psychologique, être vécus de manière très différente par chacun. Plus encore que les rides, le problème de la perte des cheveux modifie notre aspect physique et induit une adaptation nécessaire de notre psychologie. Elle est, à ce titre, une marque visible de l’effet du temps qui passe sur notre organisme et vient nous rappeler le caractère inéluctable de cette temporalité.

L’avis du psychologue

Les bases de notre psychologie du fantasme de jeunesse éternelle (fortement nourrie par notre société) et d’immortalité sont mises à mal par cette réalité physique souvent vécue comme un véritable problème qui nous est proposé chaque matin face au miroir. Les grandes figures historiques ou mythologiques, d’Achille à Albert Einstein en passant par Jésus et Moïse, ont encré dans notre psychologie de l’inconscient collectif l’image de beaux, longs et abondants cheveux qui leur était associée. L’ancien testament nous conte l’histoire de Samson qui tirait sa force de sa chevelure et qui vit cette force le fuir lorsque Dalila lui coupa alors qu’il était endormi, le livrant ainsi impuissant à ses ennemis.

De plus, aucun gain ne semble compenser cette perte, et, en ce sens, ce signe de vieillissement vient se démarquer des cheveux blancs qui amènent avec eux une image de sagesse sur le plan de la psychologie de l’homme, ou encore des tempes grisonnantes qui véhiculent une image de sexualité affranchie, absente de l’apparition de la calvitie. Cette calvitie peut amener avec elle une sérieuse baisse de la psychologie de l’estime de soi, non seulement du fait qu’elle soit un signe de vieillissement mais surtout parce qu’elle entraîne une sensation psychologique de baisse du pouvoir de séduction. Cette modification progressive ou brutale de l’image que nous renvoie le regard des autres (ou au moins l’interprétation que l’on en fait) et notre miroir, entraîne une nécessaire réorganisation psychique. C’est un travail de deuil qui se met à l’œuvre, le deuil d’une image que l’on ne retrouvera plus comme avant. Ce travail, parfois très dur et souvent vécu comme un problème est impératif pour pouvoir investir ce nouveau visage qui va continuer à évoluer avec le temps.

Face au problème induit par cette perte, chaque homme tente de mettre en place une stratégie de psychologie défensive. Il y des personnes qui vont tenter de la masquer, par un chapeau, une casquette, un béret, etc… Certains vont se laisser pousser un peu plus les cheveux qu’il leur reste en les rabattant soigneusement sur la zone touchée par la calvitie. D’autres encore, confrontés au problème, vont se faire poser des implants pour retrouver presque en totalité leur chevelure passée. Une autre stratégie, vise au contraire, pour résoudre le problème à pousser encore plus loin cette perte, pour la dépasser psychologiquement. Ainsi, nombre de personnes perdant petit à petit leurs cheveux vont les couper de plus en plus courts. Certains, de plus en plus d’ailleurs, vont jusqu’à se raser complètement le crâne. Ces stratégies sont propres à chaque individu en matière de psychologie, à sa personnalité singulière, mais sont aussi assez souvent dictées par la culture psycho sociale de notre environnement et la mode du moment. Après les chevelures célèbres référencées précédemment notons que les têtes échevelées trouvent de plus en plus d’icônes, parmi ceux qu’on appelle aujourd’hui les « peoples ». Fabien Barthez, Bruce Willis ou encore Harry Roselmack sont autant de célébrités qui véhiculent dans la psychologie de l’inconscient collectif une image de réussite et de virilité, avec les cheveux ras.

Le conseil du psychologue

Peu importe finalement la stratégie mise en place pour s’adapter au nouveau visage dessiné par la calvitie, l’important est que cette stratégie nous permette, en matière de psychologie individuelle, de nous sentir bien dans notre peau, avec une confiance suffisante en nous-mêmes. Car c’est de cette confiance, de cette estime de soi que va dépendre notre pouvoir de séduction (voir l’épanouissement de notre vie sexuelle) et notre rapport au monde, bien plus que notre apparence physique qui est toujours, quoiqu’il en soit très subjective.

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